Les Gnaouas d’Essaouira
Les Gnaouas d’Essaouira
Leur nom vient du mot GUINÉE, ancien empire du Soudan occidental, et cela même si une partie de cette population ne provient pas de cette région d’Afrique.
Au Maghreb, le mot «Soudani » est utilisé pour désigner toutes les personnes d’Afrique sub-saharienne ou d’Afrique noire et, par extension, il désigne les « esclaves ou descendants d’esclave », quel que soit leur pays d’origine et pas seulement au Soudan. Le terme « ABDE ou ABID » signifie clairement « esclave ou descendant d’un esclave ou une personne à peau noire ».
Ils ont ensuite été mélangés à la population locale et se sont regroupé en confréries pour créer une forme d’ex
Ces confréries, enracinées dans la culture marocaine, sont à l’origine de la créativité, de la vitalité et de la réussite du timbre Gnaouas marocains.
La danse et le chant Gnaoua ont un aspect mystico-religieux, avec leur « krakeb » , cymbales de métal, et leurs percussions, les chanteurs et danseurs peuvent parfois entrer en transe. Le style est captivant et leur folklore devenu tradition.
Au Maroc, le berceau de la musique Gnaoua se trouve dans la région d’Essaouira, où nous trouvons aussi des Gnaouas juifs et berbères.
Pour des raisons économiques, certains Gnaouas, qui ne sont pas tous « Maalem » c’est-à-dire maîtres de la musique lors des cérémonies mystiques, viennent présenter leur musique à un public marocain plus large.
Inspirés par les troupes d’acrobates, que l’on peut croiser sur la place Jemmaa el Fna de Marrakech ou dans les « Moussem », célébrations religieuses régionales, les troupes Gnaouas vont développer et inventer des cascades qui ne font pas partie du rituel. Elles vont également enrichir leurs robes de couleurs lumineuses, des chapeaux avec un long gland, afin d’attirer, divertir et distraire le public.
Avant de devenir un art célèbre, les Gnaouas ont étés longtemps considérés comme des amuseurs publics.
Au Maroc, la musique Gnaoua est maintenant aussi représentée par des groupes de femmes d’Essaouira. Appelée «Mqadamate », féminin de « Maalem », leur musique se joue avec « darbukas », des plateaux de métal et parfois même des « krakeb. Leurs habits et leur danse ressemblent à ceux des hommes.
Ce genre de musique existe, avec quelques différences, en Tunisie, Algérie, Égypte et Libye, et porte des noms précis dans chacun de ces pays
De nombreuses traditions marocaines du monde musical, comme la fusion de jazz, blues, reggae, rap, chaabi, ou la RAI, ont été inspirés par ce patrimoine musical Gnaoua. Ainsi de grands classiques du Maroc, tels que « Allah, Allah Moulana », se retrouvent dans de nombreuses compositions.
« Les Gnaouas d’Essaouira » par Adam, le 26/07/2010.